EGLISE ORTHODOXE logo du diocèsePATRIARCAT de MOSCOU

DIOCESE DE CHERSONESE
HISTOIRE
--------------------------------------------------

LA FONDATION DE LA PAROISSE DES TROIS SAINTS HIÉRARQUES :
les fondements théologiques et spirituels du retour à l’Icône.

St Basile

La Confrérie Saint Photius

        La Confrérie fut fondée le Dimanche 11 février 1925, jour du « Triomphe de l’Orthodoxie »,  par quelques jeunes russes, étudiants du tout nouvel Institut Saint Serge, les trois frères Kovalevsky, Eugraphe, Maxime et Pierre, ainsi que cinq autres, parmi lesquels Nicolas Sakharov, Alexis Stavrowsky et Vsevolod Palachkowsky. Ils sont persuadés de l’aspect providentiel de la dispersion des Orthodoxes à travers l’Europe  causée par la révolution : « Dieu a voulu l’émigration orthodoxe en Europe afin qu’elle apporte la lumière de l’Orthodoxie qui durant mille ans s’est désintéressée de l’Occident  ». L’Orthodoxie  est seule capable « de faire ressurgir en Occident la tradition de l’Eglise indivise à partir de sources locales latentes toujours vivantes, enfouies depuis le schisme sous les malentendus historiques » . « Les confrères (...) découvrent très vite que pour s’appuyer sur la tradition héritée des Apôtres, la seule attitude possible est une conscience aiguë des canons, non par rigueur aveugle, mais pour un plus grand discernement, une clairvoyance sans compromis d’aucune sorte. C’est pourquoi la Confrérie Saint Photius, d’un commun accord, a refusé en 1931 de quitter l’Eglise russe, sans vouloir faire intervenir dans sa décision aucune considération politique, ni même simplement humaine, telle que l’impossibilité de communiquer avec le Patriarcat à cette époque  ».

 Voici le manifeste de la Confrérie :
« Nous proclamons et confessons que l’Eglise Orthodoxe est la seule, la vraie Eglise du Christ ;

Qu’Elle n’est pas seulement orientale , mais qu’elle est l’Eglise de tous les peuples de la terre, de l’Orient, de l’Occident, du Nord et du Sud ;

Que chaque peuple, chaque nation a son droit personnel dans l’Eglise Orthodoxe, sa constitution canonique autocéphale, la sauvegarde de ses coutumes, ses rites, sa langue liturgique. Unies dans les dogmes et les principes canoniques, les Eglises épousent le peuple du lieu.

Nous nous opposons et nous condamnons toute tentative :

1) de limiter l’Eglise Orthodoxe ;

2) de séparer les Eglises les unes des autres ;

3) de soumettre une Eglise à une autre Eglise plus puissante .

Nous confessons l’unité dans la multiplicité et la liberté, au Nom du Père du Fils et du Saint Esprit. Amen. »
        Voici comment le jeune Vladimir Lossky, devenu membre de la Confrérie le 11 Mai 1928, commentera le patronage de Saint Photius : « Le but de la Confrérie se définit au paragraphe premier de ses statuts comme le service pour le triomphe universel de l’Orthodoxie…Ce n’est point par hasard que le nom de Saint Photius, ce grand défenseur de l’Orthodoxie, est devenu pour nous l’emblème de notre service d’Eglise. Face au monde hétérodoxe et à l’incertitude dogmatique de nombreux orthodoxes, elle doit donner une ferme confession de l’Orthodoxie – unique Vérité universelle, dont le patriarcat de Rome s’est détaché… L’unité chrétienne ne peut être atteinte qu’en confessant l’Orthodoxie qui doit renaître en Occident… Les temps sont révolus et, dans la nouvelle perspective historique, le grand Photius, si injustement oublié des Orthodoxes, apparaît de nouveau, dans sa politique centrale, au croisement des destinées historiques de l’Eglise et du monde. »

        La Confrérie a donc deux buts principaux : « ranimer la conscience ecclésiale des Orthodoxes émigrés et  ramener l’Occident à la Tradition Orthodoxe tout en respectant son identité profonde, en un mot, susciter en France une véritable Orthodoxie Occidentale   ». Laissons de nouveau la parole à Vladimir Lossky, dans un rapport à la Confrérie du  18 Juin 1937,  lorsqu’il esquisse l’histoire du mouvement:

        « En 1926, la Confrérie constata pour les Orthodoxes résidant en Occident la nécessité d’étudier et de vénérer les traditions orthodoxes du sol sur lequel, par les voies de la Providence Divine, nous sommes obligés d’habiter. On proclama la maxime : « tout ce qui est antérieur à 1054 est à nous ». On étudia les vies des Saints, on organisa des pèlerinages, on commença à rédiger un calendrier des Saints Orthodoxes de France.

        « En 1927, lorsque Eugraphe Kovalevsky fut placé à la tête du domaine Saint Irénée, le but essentiel de cette partie de la Confrérie, fut formulé par lui, comme un travail pour l’avènement de l’Orthodoxie Occidentale. Dès lors, la nécessité de restaurer le rite occidental au sein de l’Orthodoxie devint évidente.


 
Retour
Copyright

2003-2004


19/05/2003